Pourquoi et comment mieux valoriser la matière grasse ?
Face à une conjoncture laitière complètement chamboulée depuis dix ans, les laiteries sont désormais en quête de gras. Quelle est la situation dans le bassin Alpes Massif central ?

Établies au début des années 2010, les grilles interprofessionnelles, où figure notamment le prix de la matière butyreuse, sont devenues obsolètes depuis que les cours du beurre et de la poudre se sont inversés. Même si le lait français devient de plus en plus gras, la ressource se raréfie dans l’Hexagone où le cheptel s’amenuise et où la demande reste soutenue. La France est en effet structurellement déficitaire en matière grasse (MG) depuis 2017 et importe du beurre depuis plusieurs années. Dans le même temps, elle exporte des produits laitiers à forte valeur ajoutée riches en MG. « En 2022, la France a consommé l’équivalent de 25,2 millions de tonnes de lait pour sa consommation de matière grasse, alors que la collecte n’était que de 24 millions de tonnes », d’après les calculs du Cniel (Interprofession). Pour pallier le manque de ressource nationale, les industriels importent. Ainsi, les importations de lait sont passées de...
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