Les circuits-courts, une fausse bonne idée ?
Organisées par la fondation Carasso du 21 janvier au 11 mars, les 3e Rencontres de l’alimentation durable se sont interrogées sur les systèmes alimentaires à construire pour nous préparer et répondre aux crises à venir. Le développement des circuits-courts fait partie des solutions. Mais ces derniers sont-ils suffisants pour assurer la sureté alimentaire des populations ?

Reterritorialiser l’alimentation. Ce concept peut se définir comme la manière de produire localement afin d’assurer les besoins alimentaires d’une population et la résilience et aussi comme la capacité du système alimentaire à maintenir une alimentation saine et suffisante pendant les crises. « L’idée de reterritorialiser a germé dans l’esprit des aménageurs de la ville de New York dans les années 1920 quand ils s’inquiétaient de savoir, si une crise devait survenir, comment ils pourraient nourrir toute cette population », raconte Yuna Chiffoleau, directrice de recherche en sociologie à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). « Cette sureté alimentaire n’est aujourd’hui pas et plus prise en compte par les collectivités territoriales », s’inquiète Arthur Grimonton, co-fondateur des Greniers d’Abondance, un nom choisi en référence aux greniers construits au XVIIIe siècle pour conserver le blé nécessaire à l'ali...
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