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TECHNIQUE

L’insecte stérile, source d’espoir et d’impatience

Depuis 2015, la technique de l’insecte stérile (TIS) fait l’objet de projets de recherche et d’essais dans les centres d’expérimentation français. Si les premiers résultats semblent encourageants, la dissonance entre le temps de la recherche et l’urgence des producteurs crée une certaine incompréhension.

L’insecte stérile, source d’espoir et d’impatience
La technique de l'insecte stérile (TIS) nécessite la mise au point d’un élevage massif qualitatif et de bonnes conditions de stockage et de transport. ©INRAE_Arnaud_Ride

C’est une évolution qui suscite l’espoir de nombreux producteurs. Afin de lutter contre la Drosophila suzukii, plusieurs organismes de recherche français développent la technique de l’insecte stérile (TIS). Conçue en 1955 par l’entomologiste américain Edward Fred Knipling, la TIS consiste à lâcher des mâles stériles au sein des vergers, afin de susciter des accouplements non fertiles et d’augmenter la non-viabilité des œufs. Si elle s’est montrée efficace dans de nombreux cas à l’étranger, cette méthode nécessite néanmoins des coûts très élevés et une collaboration de plusieurs acteurs. L’exemple le plus concret est celui du programme OK SIR, démarré en 1992 en Colombie Britannique (Canada). La TIS a été créée afin de réduire le recours aux insecticides contre le ravageur carpocapse sur 3 400 ha de culture de pommiers. Ce projet a nécessité la création d’une unité d’élevage de 2...

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