Coûts industriels : la sanctuarisation en débat
Tout en demandant au gouvernement de freiner toute velléité de réforme de la loi Egalim, les industriels plaident pour une meilleure prise en compte de leurs coûts dans les tarifs, sans être tout à fait d'accord sur la méthode.

Le constat est unanime chez les industriels : Egalim 2 a permis de préserver la part de matière première agricole dans les tarifs en la sanctuarisant. Cependant la loi a eu des effets pervers sur les hausses demandées au titre des matières premières industrielles et de l'énergie. La grande distribution a traîné des pieds pour prendre en compte l'inflation de ces charges, voire a tout simplement refusé de répercuter les hausses. « Egalim 2 est un progrès, mais sur l'énergie il n'y a aucune écoute », constate le directeur général de l'Ania, Mickaël Nogal. Las de ces fins de non-recevoir, La Coopération agricole et l’Ania demandent à étendre les dispositifs permettant la non-négociabilité et l'indexation automatique du coût des matières premières agricoles, créés par Egalim 2, aux autres coûts industriels concernés par l'inflation. « Il n'est pas normal qu'une situation qu'on subit puisse donner lieu à une négociation », estime Mick...
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