Claude Font : « La préservation de l’élevage et du pastoralisme est un échec »
Lors de la réunion du groupe national loup qui s’est tenue le 22 novembre à Lyon, plusieurs acteurs ont déploré l’échec du Plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage. En 2022, malgré une hausse de loups prélevés (de 106 à 158), les dégâts de la prédation ont augmenté. Le point avec Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), en charge de ce dossier.

Quel premier bilan tirez-vous du Plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage ? Claude Font : « Le plan avait deux objectifs. Le premier était de maintenir la population du loup. Sur ce point-là, c’est une réussite puisqu’en 2021, le nombre de loups estimé était de 624. Il est dorénavant de 921. Le nombre de départements concernés par la présence de l’espèce a également augmenté : il est dorénavant de 50. Quant au second objectif, qui était la préservation de l’élevage et du pastoralisme, c’est un échec. La prédation a augmenté de 20 % par rapport à l’an dernier. Fin octobre, 3720 attaques et 11 641 victimes ont été comptabilisées pour l’année en cours. Le match est déséquilibré. Dans ces conditions, on ne peut pas protéger le loup et l’élevage à la fois ». À l’échelle de la r&e...
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