« Cessons d’importer ce que nous ne pouvons pas produire »
Avec plus d’une centaine de points de blocage, le monde agricole vient de vivre une mobilisation historique. Parmi les nombreuses revendications entendues, les accords de libre-échange qui impactent notamment les filières animales.

Poulets ukrainiens, moutons néo-zélandais, bœufs canadiens… nombreux sont les exemples de produits importés depuis des milliers de kilomètres, issus de pays qui produisent selon leurs propres normes, parfois interdites en France. Un écueil considérable pour les éleveurs français qui dénoncent l’importation de produits de qualité moindre, avec des règles environnementales bafouées. « La filière ovine est impactée depuis 1980 » Pour Michèle Baudouin, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), c’en est trop. « Il faut cesser d’offrir notre filière en pâture : nous connaissons pertinemment les conséquences des accords de libre-échange sur la filière ovine. En 1980, nous avions neuf millions de brebis, aujourd’hui nous n’en avons plus que cinq ». Pour l’éleveuse d'ovins, les responsables de cette baisse sont les accords de libre-échange, signés avec des pays tiers. « Ce n’est pas un...
La suite est réservée à nos abonnés.