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TÉMOIGNAGES

Éleveurs : un quotidien chamboulé par la prédation du loup

Dans les zones de présence du loup, les éleveurs subissent de plein fouet la pression de sa prédation. Une situation de stress permanent qui peut parfois être difficile à mesurer pour le reste de la société. Témoignages.

Éleveurs : un quotidien chamboulé par la prédation du loup
Les éleveurs ovins ont de plus en plus de mal à protéger leur troupeau de la prédation. ©Frédéric Gontard.

« La première attaque dans le secteur a eu lieu en 1999, preuve que le sujet ne date pas d’hier. La dernière grosse attaque au sein de mon troupeau date de 2017, avec six brebis tuées, vingt-quatre blessées et sept disparues dans la nuit. J’ai eu d’autres attaques mais il faut bien avouer que ma meute de chiens, constituée de huit bergers d’Anatolie, fait preuve d’efficacité, même si cela ne fait pas tout », raconte Nicolas Peccoz, éleveur ovin et berger, installé à Gigors-et-Lozeron (Drôme) au sein du GAEC du Savel. Chaque année, pendant un peu plus de quatre mois, il part en alpage en Savoie avec ses huit-cents bêtes et ses bergers d’Anatolie. Ancien co-président de la fédération départementale ovine drômoise, il connaît trop bien le sujet de la prédation : « Ce sont toujours des moments compliqués à gérer. Mes brebis mères, je les connais toutes, et à chaque fois que l’une d’entre elle se fait croquer, c’est diffici...

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