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Travaux agricoles

Sous-traitance : un essor remarquable

Entre 2010 et 2020, le recours des exploitations à une entreprise de travaux agricole a bondi de 40 %. Un phénomène émergent encore très peu étudié selon les sociologues Geneviève Nguyen, François Purseigle, Julien Brailly et Melvin Marre qui se sont penchés sur la question.

Sous-traitance : un essor remarquable
Selon le général agricole de 2020, 56 % des exploitants agricoles ont recours à des prestations de services et l’appel à une ETA a augmenté de 40 % en dix ans.

Depuis le début des années 2000, la sous-traitance des travaux agricoles connaît un « essor remarquable » aux dires de Geneviève Nguyen, François Purseigle, Julien Brailly et Melvin Marre qui se sont penchés sur ce phénomène en 2022. Même si, selon eux, la main-d’œuvre externe provenant d’entreprises de travaux agricoles (ETA), de coopératives d‘utilisation de matériel agricole (Cuma) et de groupement d’employeurs ne constitue que 4 % des apports de travail des exploitations, le volume de travail correspondant (en unités temps annuelles ou UTA) a pratiquement quadruplé entre 2010 et 2016 passant de 8 000 à 29 760 UTA. Une observation corrélée par le dernier recensement général agricole (RGA) de 2020. Ce dernier révèle, en effet, que 56 % des exploitants agricoles ont recours à des prestations de services et que l’appel à une ETA a augmenté de 40 % en dix ans. Si autrefois la sous-traitance était principalement utilisée par les plus petites entreprise...

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