Musée du Tisserand dauphinois, une terre de soie
A La Bâtie-Montgascon (Isère), le musée du Tisserand dauphinois ravive la mémoire d’une culture du tissage de la soie qui a fait la prospérité du Bas-Dauphiné pendant près de cent cinquante ans.

De la « Petite Croix-Rousse du Dauphiné », il ne reste plus que la silhouette des toits d’usine. L’industrie du tissage ayant périclité il y a plus de quarante ans, La Bâtie-Montgascon, comme les communes alentour, semble avoir tourné le dos à la culture soyeuse qui a contribué à sa prospérité pendant plus d’un siècle et demi. Fort heureusement, le musée du Tisserand dauphinois rassemble des trésors collectés au fil des ans par quelques passionnés. Installé dans une ancienne usine, il perpétue ainsi la mémoire d’une tradition qui remonte au XVIIe siècle. Paysans-tisseurs À l’époque, le tissage faisait vivre de nombreux villageois. Dans les années 1830, les révoltes des canuts lyonnais ont amplifié le phénomène. De l’eau en abondance, une main-d’œuvre paysanne docile et bon marché : il n’en fallait guère plus pour attirer les patrons de la soie lyonnaise dans le Bas Dauphiné. Après les r&eac...
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