« Retrouver un rythme de croisière peut s’avérer difficile »
Plus de deux mois après l'apparition du premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Savoie, Thomas Dantin, président de l’Association des fromages traditionnels des Alpes savoyardes (AFTAlp), appelle l’État à mieux prendre en compte les pertes liées au dépeuplement des troupeaux abattus.

À combien estimez-vous la perte économique liée à cette crise pour votre secteur ?Thomas Dantin : « Selon les calculs de l’Association des fromages traditionnels des Alpes savoyardes (AFTAlp), l’ensemble des pertes économiques s’élève à 1,5 million d’euros, répartis en trois volets. La perte la plus importante concerne les élevages contraints de dépeupler leurs troupeaux laitiers, ainsi que les répercussions sur les coopératives. Ce premier poste représente environ 900 000 €. Le second volet concerne la pasteurisation du lait issu des foyers infectés. La différence entre le prix du lait d'origine, issu des zones AOP ou IGP, et celui du lait pasteurisé commercialisé in fine est estimée à 500 000 €. Dans certaines appellations, le prix du lait est passé de 650 à 700 € les 1 000 litres à seulement 350 €. Enfin, le coût de la réorganisation des tournées de collecte avoisine 125 000 €....
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