La filière céréalière française en difficulté
Confrontée à la pire récolte de blé depuis 41 ans, la filière française subit aussi de faibles prix. D’autres pays assurent l’équilibre du marché.

« Une année difficile attend la filière céréalière française », a prévenu le 29 août Gautier Le Molgat, patron d’Argus Media. Les agriculteurs connaissent des marges négatives, selon lui. Première explication, la moisson est faible. En blé, elle est « au plus bas depuis 1983 », indique Maxence Devillers, analyste du cabinet de conseil, parlant d’environ 25 millions de tonnes (Mt). En cause, des surfaces historiquement faibles, les pluies ayant perturbé les semis. Ces mêmes conditions météo ont entraîné une chute des rendements à 59,3 q/ha (- 20 % sur un an). Comme une double peine, les prix ne rattrapent pas la situation. Le blé vient même d’enregistrer son plus bas prix depuis quatre ans sur le marché européen. Sa cotation Euronext est descendue, le 26 août, à 189,50 euros la tonne. Car d’autres pays producteurs sont bien en rendez-vous. Pas tant dans l’Union européenne, où le Royaume-Uni et l’Al...
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