AGROALIMENTAIRE
Fragilité grandissante pour l’industrie charcutière

La Fédération des industries charcutières (Fict) a signalé au nouveau gouvernement et à ses partenaires économiques que la situation des entreprises d’aggrave, s’appuyant sur l’étude sectorielle de la Banque de France pour 2023 et les incapacités à payer en 2024 relevées par l’institution cette année. 

Fragilité grandissante pour l’industrie charcutière
La trésorerie nette des entreprises de charcuterie n’était plus que de quinze jours de chiffre d’affaires en 2023, soit moitié moins qu’en 2022. ©shutterstock

La Fict donne plusieurs chiffres attestant de la fragilité grandissante des industriels : le taux de marge nette moyen est passé sous 1 % ; 30 % des entreprises enregistrent un résultat net négatif contre un quart en 2022, le taux d’investissement est tombé à 18 % de la valeur ajoutée, ayant déjà chuté de 25 % sur 1 an et de 33 % sur 2 ans. Enfin, la trésorerie nette des entreprises de charcuterie n’était plus que de quinze jours de chiffre d’affaires en 2023, soit moitié moins qu’en 2022. De fait, le montant des incapacités de paiement relevées par la Banque de France au premier semestre de 2024 a augmenté. Il est près de 4 fois supérieur à celui du premier semestre de 2022. La Fict compare cette situation à celle du rayon charcuterie qui a procuré aux distributeurs un taux de marge six fois supérieur à la moyenne des autres rayons en 2023, d’après le rapport 2024 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.

Agrapresse